« Macron va nous faire les poches », avertit Éric Dillies (FN)

Presse

« Nous défendons une exception, la France, à l’inverse de M. Macron pour lequel il n’y a pas de culture française », pourfend celui qui brigue la citadelle socialiste pour la deuxième fois.

« Aujourd’hui, c’est la saint Macron tous les jours, mais attention aux lendemains qui déchantent. » La répartie fleure bon les films d’Audiard, mais a priori, Éric Dillies n’est pas là pour faire du cinéma. Même si, au fond, le candidat du FN dans la première circonscription aurait pu reprendre comme slogan le titre d’un film réalisé par le célèbre dialoguiste : Vive la France ! « Nous défendons une exception, la France, à l’inverse de M. Macron pour lequel il n’y a pas de culture française », pourfend celui qui brigue la citadelle socialiste pour la deuxième fois. Et qui entend redonner une certaine hauteur à la politique, perdue depuis le général de Gaulle, nouvelle référence du FN.

Il n’y a plus que des comptables à la tête de la France, c’est-à-dire des gens qui ont les yeux bloqués sur les chiffres du chômage, des déficits et des comptes publics »

« Il n’y a plus que des comptables à la tête de la France, c’est-à-dire des gens qui ont les yeux bloqués sur les chiffres du chômage, des déficits et des comptes publics », tance Éric Dillies, le regard posé vers l’horizon, là où se dessine le destin national. Une ligne estimable, certes, mais la réalité ne s’impose-t-elle pas à tous ceux qui prétendent diriger un pays ? « C’est comme ça que le présentent nos gouvernants, mais c’est ce qui a abouti à une dette de 2 200 milliards d’euros et 7 millions de chômeurs (3,47 recensés), rejette le candidat frontiste. Ils pensent tous que la France doit absolument s’aligner sur l’Allemagne et les standards internationaux. M. Macron, s’il est cohérent avec son programme, ne peut qu’augmenter la CSG et la TVA. »

Sans surprise, le nouveau président, incarnation de la soumission « au pouvoir des banques », concentre tous les tirs. Et à travers lui, son représentant dans le Nord, Christophe Itier, en lice dans la 1re. « Ne donnez pas une majorité à M. Macron, sinon il va vous faire les poches », met en garde Éric Dillies, en campagne aux côtés de Marie Desmazières, une novice entrée en politique à la faveur du débat sur le mariage pour tous. « En détournant les valeurs de la famille, on a favorisé à l’extrême les individualismes », pointe la suppléante.

Un duo sans certitude

Le duo avance sans certitude, « dans un système qui s’est quasiment effondré au soir de la présidentielle ». La preuve, ce signal adressé au candidat de la France insoumise, Adrien Quatennens : « Comme nous, il est dans l’arc de cercle de ceux qui s’opposent à une vision comptable de la politique. Même si pour lui, la question de l’identité ne l’intéresse pas. » Il reste donc quelques clivages.

Source : La Voix du Nord

  • Le vendredi 9 juin 2017