La France est un Etat de droit, même à la Fac de droit

Presse

Suite aux agressions survenues à la fin de l’Assemblée Générale de Lille 2 ce lundi soir, que bien évidemment je condamne le plus fermement, Madame Martine Aubry s’est empressée de faire porter la responsabilité sur « une poignée d’Identitaires » sans la moindre preuve.

D’après les informations que j’ai pu recueillir, plusieurs étudiants que l’on peut « identifier de droite » car probablement élégants et bien peignés, ont été agressés par des « Antifas » à la suite de cette Assemblée Générale. Ces agressions ont été revendiquées sur un compte twitter par un groupuscule immédiatement caractérisé d’extrême droite et nommé « Red Lille ».

Ce qui laisse songeur, le rouge n’étant pas une couleur appréciée dans ces milieux-là.

Evidemment, ce compte a immédiatement disparu de la toile, mais l’info bidon, la « Fake news » comme l’on dit aujourd’hui, a été reprise en cœur par la presse et par certaines personnalités Lilloises sans plus de vérifications ni de précautions. Je remarque qu’Adrien Quatennens est resté prudent.

Je voudrais rappeler à toutes ces personnes si promptes à condamner qu’en 2012, à la suite de l’assassinat de nos trois militaires français, Imad Ibn Ziaten, Abel Chennouf et Mohamed Legouad, la piste de l’attentat raciste de l’ultra-droite avait été privilégiée tant par les enquêteurs que par les journalistes.

Pour connaitre la vérité, il aura fallu l’horrible massacre dans l’école juive « Ozar Hatorah ». Il s’agissait en fait d’un islamiste radicalisé. La précipitation et les préjugés avaient conduit les enquêteurs dans une impasse laissant le véritable assassin poursuivre ses crimes en toute quiétude.

A Lille, plusieurs plaintes ont été déposées.

Et même si la Police est considérée comme l’ennemi à abattre par les « Antifas » comme nous l’a rappelé Stéphane Poussier qui s’était réjoui de la mort du Colonel Beltrame, laissons la Police faire son enquête avant de condamner quiconque sur sa « couleur » idéologique.

Madame Aubry, même si de nombreux « Antifas » le regrettent, la France n’est plus en 1793 sous la Convention où une simple suspicion vous conduisez à l’échafaud, mais en 2018. La France est un Etat de droit, même à la Fac de Droit.

Eric Dillies

  • Le jeudi 29 mars 2018